Suite de questions vertigineuses

Le style de question qui vous fait perdre la tête. Qui vous fait avoir la même sensation que quand on est enfant(ou encore maintenant, d'ailleurs...), qu'on réfléchit au fait que l'univers est infini, qu'on essaye de se l'imaginer...

Je commence: Pourquoi y a-t'il quelque chose plutôt que rien? (Mais y a-t'il vraiment quelque chose?)

invisible a écrit:

Je commence: Pourquoi y a-t'il quelque chose plutôt que rien? (Mais y a-t'il vraiment quelque chose?)

Facile : la réponse est : parce que c'est comme ça, comme on peut aisément le constater, et pas autrement (ou alors, ailleurs).

Comme je me crois très intelligent, j'aime bien répondre à toutes sortes de questions.

A mon tour de poser une question, mais il faut vraiment que j'en trouve une dont je n'ai pas la réponse (sans tomber dans les jeux de langage du genre ""La réponse à cette question est-elle non?"" non->si! ; oui->ben non!).

...

ça faisait longtemps que je ne m'étais pas creusé la tête, merci

...


Bon, je reviens à la proposition d'Invisible : les questions qui vous font la sensation d'infini comme quand on est enfant.
Je me suis pas mal pris la tête sur la question :
Suis-je fou?

Sinon :

Est-ce que tout est fractal?

Moi j'crois qu'on croit qu'il y a quelque chose mais en fait, il n'y a rien (c'est ça le piège). Paraît qu'il n'y a que du vide c'est des êtres sexués très intelligents qui l'ont dit!

Pour suis-je fou? C'est quoi, être fou?

Est-ce que tout est fractal? Tu connais "le cygne noir"?

Virginia a écrit:

Moi j'crois qu'on croit qu'il y a quelque chose mais en fait, il n'y a rien (c'est ça le piège). Paraît qu'il n'y a que du vide c'est des êtres sexués très intelligents qui l'ont dit!

Aaaaah. Toi, je ne sais pas qui tu es, mais tu me plais!(Ou en tout cas, pour être plus précis, j'aime bien ce que tu dis.)

Du vide et de l'énergie ou de la matière et de la mort.
Ouais sans doute que ce qu'il y a est sans doute quelque chose entre quelque chose et rien. Ou que ça oscille entre les deux.

Je comprends pas la question de Criquey: est-ce que tout est fractal.
J'ai trouvé ça comme définition: http://fr.wikipedia.org/wiki/Fractale
Ca veut dire quoi? Tu te demandes si le tout est contenu dans chacune des parties?(Ou peut-être donc qu'il n'y a pas de parties...)

Une autre question vertigineuse est de se demander s'il est sain ou mentalement dangereux de faire face à ces questions. Cette impression de vertige, une chose que le cerveau ne peut gérer, parce que pas "séparable" en chose à classer, est-ce que ça donne une espèce de bouffée d'oxygène au cerveau, un débranchement momentané, ou est-ce attirant, fascinant comme le vide?

invisible a écrit:

Du vide et de l'énergie ou de la matière et de la mort.
Ouais sans doute que ce qu'il y a est sans doute quelque chose entre quelque chose et rien. Ou que ça oscille entre les deux.

On dirait les propos d'un physicien invité. Je ne crois pas qu'il faille opposer matière et énergie, et puis, le vide, c'est pas la même chose que Rien, non?
Or la question est pourquoi quelque chose (même vide ou énergie) plutôt que Rien?

Citation :

Je comprends pas la question de Criquey: est-ce que tout est fractal.(...) Ca veut dire quoi? Tu te demandes si le tout est contenu dans chacune des parties?(Ou peut-être donc qu'il n'y a pas de parties...)

Plus précisément, est-ce que chaque chose ou concept peut se transposer à une autre échelle, vers la décomposition en parties, ou vers l'aggrégation ou la généralisation.

Citation :

Une autre question vertigineuse est de se demander s'il est sain ou mentalement dangereux de faire face à ces questions. Cette impression de vertige, une chose que le cerveau ne peut gérer, parce que pas "séparable" en chose à classer, est-ce que ça donne une espèce de bouffée d'oxygène au cerveau, un débranchement momentané, ou est-ce attirant, fascinant comme le vide?

Stanislav Grof a analysé les états de conscience modifiés que l'on peut atteindre, par exemple lors de la méditation ou l'usage de drogues. Dans ce genre d'état, on peut concevoir/percevoir des contraires simultanés, des paradoxes. Il n'y a pas de danger à mon avis. Ca ressemble aussi à l'état de flow dont l'on parle dans des textes sur la douance.

edit: le message de Virginia, qui suit, parle de pb de statistiques et de courbes de Gauss pour prévoir la bourse.
Mes lectures m'ont amené à me persuader que la bourse relève plus de la psychologie que de math ou d'économie
Autre chose: il "parait" que Hugh Everett aurait réussi à modéliser la bourse dans les années 70, mais sans révéler sa méthode (sans doute si, comme je le suppose, la psychologie des traders imposait qu'ils ne connaissent pas son modèle de prévisions... )

Je me sens si bête parfois que ça me fait du bien de me croire intelligent

Le vide n'est pas rien... jusqu'à preuve du contraire (je me méfie des scientifiques).

Par contre, le rien est-il vide?

J'y connais rien...que du vide...mais un trou noir (ou vert ou rouge ou bleu mais avec des petits pois roses alors)...c'est du vide qui se remplit? Au départ, est-ce qu'un trou noir naît rien?

Et le cygne noir? Vous ne l'aimez pas, mon signe noir? Allez, je vous mets un lien...

http://en.wikipedia.org/wiki/Black_swan_theory

http://www.nytimes.com/2007/04/22/books/chapters/0422-1st-tale.html?_r=1&ex=1178769600&en=bdae1078f2b4a98c&ei=5070&oref=slogin

Cet ancien trader (mathématicien, philosophe et économiste...ça en jette) remet en question la cloche de Gauss (c'est bientôt Pâques) et évoque les fractales et la théorie du chaos pour "expliquer" la bourse. Il dit que tous les ceusses qui affirment qu'on peut la prévoir sont des gros nazes. "Les agents économiques se déploient sur un espace au mieux fractal, au pire sans réalité décelable, susceptible d'être bousculé soudainement ou progressivement par un facteur imprévu car imprévisible..... La réalité économique est un lac où rôdent des cygnes noirs, nés ou à naître, dont l'existence ne sera décelée qu'après leur apparition, voire longtemps après".


Il a un côté Dr House qui me plaît.


Ouquisont les smileys?

Krieket a écrit:

On dirait les propos d'un physicien invité.

Qu'est-ce que tu veux dire par là?

Citation :

Stanislav Grof a analysé les états de conscience modifiés que l'on peut atteindre, par exemple lors de la méditation ou l'usage de drogues. Dans ce genre d'état, on peut concevoir/percevoir des contraires simultanés, des paradoxes.

Figure toi que c'est à ça que je pensais en posant la question. Et effectivement je crois aussi que ce n'est pas dangereux(quoique...) mais me suis souvent posé la question.
Eckhart Tollé dans son livre "le pouvoir du moment présent" dit justement que ce sont des espèces "d'interrupteurs" qui permettent de mettre le cerveau hors-service. L'exemple qu'il donne est l'impossibilité d'imaginer le vide d'une pièce. On ne peut imaginer le volume d'une pièce que par son contenant (les murs) pas l'espace contenu, le volume en lui-même. Quant au fait que dans ce genre d'état on peut concevoir/percevoir les paradoxes, je crois plutôt que le paradoxe n'est défini que par l'impossibilité du cerveau de modéliser la réalité. Que la réalité n'obéit pas aux loi dans lesquelles le cerveau essaye de l'enfermer. Que la réalité est par essence paradoxale, inatteignable par le cerveau. J'ai du mal à exprimer ce que je veux dire.(cqfd...) Quand on entend paradoxe, on a tendance à penser que c'est quelque chose qui n'est pas vrai. Alors que c'est le cerveau qui est dans l'erreur...

Citation :

Ca ressemble aussi à l'état de flow dont l'on parle dans des textes sur la douance.

Dans les textes sur la douance? Lesquels? Je ne connais ce concept de flow que par Mihály Csíkszentmihályi mais qui n'a rien à voir avec la douance que je sache.

Dites...et pour mon cygne noir?

Virginia a écrit:

Dites...et pour mon cygne noir?

C'est pas le meilleur album de Bob et Bobette. Il y manque cette profondeur de vue qu'on y retrouve d'habitude. Ce rendu si personnel de l'intensité de la vie.

Non, sérieusement, si le propos est de dire que les choses sont par essence imprévisibles, je suis d'accord.
Qu'on ne peut pas séparer la réalité en un ensemble de facteurs. Qu'il y a de nouveaux facteurs qui sont en permanence introduits. Qu'en somme la pensée est toujours vieille, qu'elle se base sur des choses observées dans le passé qui ne sont plus d'actualité maintenant.

invisible a écrit:

Citation :

Ca ressemble aussi à l'état de flow dont l'on parle dans des textes sur la douance.

Dans les textes sur la douance? Lesquels? Je ne connais ce concept de flow que par Mihály Csíkszentmihályi mais qui n'a rien à voir avec la douance que je sache.

Tu as raison, j'avais cru qu'il y avait un lien entre ces deux concepts, mais je ne retrouve pas de références.

invisible a écrit:

Virginia a écrit:

Dites...et pour mon cygne noir?

C'est pas le meilleur album de Bob et Bobette. Il y manque cette profondeur de vue qu'on y retrouve d'habitude. Ce rendu si personnel de l'intensité de la vie.

Non, sérieusement, si le propos est de dire que les choses sont par essence imprévisibles, je suis d'accord.
Qu'on ne peut pas séparer la réalité en un ensemble de facteurs. Qu'il y a de nouveaux facteurs qui sont en permanence introduits. Qu'en somme la pensée est toujours vieille, qu'elle se base sur des choses observées dans le passé qui ne sont plus d'actualité maintenant.

J'crois que c'est ça qu'il veut dire le monsieur (l'homme va commander le livre en anglais...quand il m'aura fait un résumé, je te dirai).

Mais ce que tu as écrit rejoitn assez ma façon de penser. C'est pour ça que j'aime pas les certitudes.

Virginia a écrit:

Paraît qu'il n'y a que du vide

En y réfléchissant, j'ai toujours pensé que le vide n'existait pas (c'est d'ailleurs pour cela que j'ai dû mal à imaginer le néant ).

On peut d'ailleurs faire une petite démonstration (ça me manquait )

Le "tout" est quelque chose
Le vide fait partie du tout
Donc, le vide est quelque chose

Citation :

Invisible a écrit:
Dans les textes sur la douance? Lesquels? Je ne connais ce concept de flow que par Mihály Csíkszentmihályi mais qui n'a rien à voir avec la douance que je sache.

Question subsidiaire:

Combien de fois lui a-t-on demandé d'épeler son nom à ce type ?

Bouh !!! a écrit:

Combien de fois lui a-t-on demandé d'épeler son nom à ce type ?

Ah oui, ça à mon avis c'est une question vertigineuse.
Il ne prend jamais de support téléphonique payant: ça lui coûterait un pont. Après 45 min:"Et donc, quel est votre problème?"

Bouh !!! a écrit:

On peut d'ailleurs faire une petite démonstration (ça me manquait )

Le "tout" est quelque chose
Le vide fait partie du tout
Donc, le vide est quelque chose

Bref rappel de mes cours de maths : sauf, justement si le "tout" est vide.
Le vide en fait bien partie, mais ça ne permet pas d'en déduire qu'il y a quelque chose.

Pour que ta démonstration soit valable, il faut être sûr qu'il existe quelque chose.



et comme je le disais plus haut :

criquey a écrit:

et puis, le vide, c'est pas la même chose que Rien, non?
Or la question est pourquoi quelque chose (...) plutôt que Rien?

Il nous faudrait l'avis d'un philosophe sur la diférence entre vide, rien, et néant.
Mais je pense qu'il nous noierait sous d'autres mots encore ...

Qu'est-ce qui prouve que je ne suis pas morte? Qu'est-ce qui prouve que je discute avec vous? Que tout ce que je vois, ressens, perçois, n'est pas un délire de mon esprit. Enfin, si j'en ai un.
Si ça se trouve, je suis actuellement en chambre d'isolement avec camisole et je suis en train de m'inventer une vie qui n'existe pas.
Vlà.
ça c'est le genre de questions qui me vertiginent.
Violette à bicyclette.

Tabata a écrit:

Si ça se trouve, je suis actuellement en chambre d'isolement avec camisole et je suis en train de m'inventer une vie qui n'existe pas.

Quelque part, vous êtes peut-être tous mes soumis, produits de mon imagination.

J'aime cô bé, vu comme ça!

Citation :

Si ça se trouve, je suis actuellement en chambre d'isolement avec camisole et je suis en train de m'inventer une vie qui n'existe pas

Au vu de ce que tu as écrit, la bonne question est plutôt :"pourquoi est-ce que je ne suis pas actuellement en chambre capitonée avec camisole....?"

Ben si j'y étais, je crois que je me ferais des amies dans ma tête qui s'appelleraient Milie Joulie et qui seraient toujours d'accord avec moi!

Ou alors le problème est que tu n'es pas complètement persuadée qu'on est le fruit de ton imagination. Et peut-être que si tu l'étais, tu pourrais tout changer à ta guise.

Peut-être que j'en suis persuadée, peut-être que j'ai déjà expérimenté le délire dans lequel je faisais et avais tout ce que je désirais et peut-être que j'ai trouvé ça ennuyeux, j'me faisais chier.
Pitête...

Ah ouais. Excellent! J'adore. Je crois aussi que c'est quelque chose comme ça. Simplement on s'en souvient pas pour nous protéger.

criquey a écrit:

Bref rappel de mes cours de maths : sauf, justement si le "tout" est vide.
Le vide en fait bien partie, mais ça ne permet pas d'en déduire qu'il y a quelque chose.

Pour que ta démonstration soit valable, il faut être sûr qu'il existe quelque chose.

Ben, heu... non
Le zéro multiplié absorbe le tout.
Donc, le tout n'est rien s'il est multiplié par 0
Mais si on divise le tout par 0, on démultiplie le tout par l'infini.

Par conséquent, si on divise par 0 et pus qu'on multiplie par 0, on a une infinie multipliée par zéro, et ça, ca fait pas 0. C'est indéfini (si mes souvenirs sont bons ).

bon, attends, je refets mes lacets... hop, voilà.

Hoooo, regarde le bel oiseau ....





Nan, allez, autre exemple, une passoire. Et bien, il y a des trous (là on est d'accord, hein). Et bien, voilà, tu l'as dis: Il y a des trous, donc il y a quelque chose, en l'occurence, des trous

Autre exemple, c'est un camion qui transporte des trous. Il en perd un sur la route. Du coup il recule, et paf, il tombe dans le trou.

Conclusion: un trou noir ne serait pas noir s'il y avait un bon spot hallogène.

Ouais, je sais, je suis très con