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| Le paradoxe de l'école pour les HP qui réussissent en s'ennuyant | |
| | Auteur | Message |
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Runn
Messages : 128 Date d'inscription : 22/01/2008
| Sujet: Le paradoxe de l'école pour les HP qui réussissent en s'ennuyant Mer 25 Juin - 14:11 | |
| En réfléchissant à différentes choses, entre autre mon passé, je m'apperçoit que pour des enfants HP, à certains moment de leur vie, qui réussissent à l'école tout en s'y ennuyant comme des rats morts (comme ce fut mon cas), cela met dans une position poussant à ... je ne sais pas trop. D'un coté, ils détestent l'école où ils s'ennuient à longueur de journée, s'ils sont comme moi, ils le vomissent au point où elle devient vite insupportable, véritable douleur mentale de dégout... D'un autre coté, ils reçoivent beaucoup de messages positifs pour les résultats qu'ils y obtiennent, ils en tirent de la reconnaissance et de l'admiration de la part des adultes... Messages positifs dont ils retirent du plaisir...
Et le tout se mélange dans leur tête d'enfant de 7 ans et plus (dans mon cas...) ne peut que donner un drôle de résultat, non ?
Cela n'est pas du masochisme, en tout cas pas au début, car les enfants sont contraints d'aller à l'école, ce n'est pas qque chose qu'ils s'infligent eux même. Une idée ? | |
| | | titine
Messages : 357 Date d'inscription : 26/01/2008 Age : 50 Localisation : au paradis
| Sujet: Re: Le paradoxe de l'école pour les HP qui réussissent en s'ennuyant Jeu 26 Juin - 8:42 | |
| Une résolution partielle : le saut de classe (pas pour tous, n'est-ce pas, au cas par cas).
Mais ça a aidé ma grande au moins à supprimer l'ennui et lui rendre l'envie d'aller à l'école pour apprendre à apprendre.
Les relations humaines sont toujours aussi délicates, mais au moins un des points s'est amélioré. | |
| | | sylvette
Messages : 320 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Le paradoxe de l'école pour les HP qui réussissent en s'ennuyant Jeu 26 Juin - 9:52 | |
| Je crois qu'il y a les enfants qui s'ennuient à mourir, les enfants qui somatisent tellement ça devient impossible pour eux....moi je fais partie d'une autre catégorie, celle qui à la place de s'ennuyer se construisait tout un monde d'évasion....donc j'ai assez bien supporté l'école vu que j'avais développé un mécanisme pour compenser...Je revenais au cours quand certains mots secouaient mes neurones et me sortaient de mes rêves....aujourd'hui encore, je me demande comment j'ai réussi, alors que j'étais ailleurs la moitié, les 3/4 du temps... Bien, sûr, j'étais frustrée par les imbéciles qui ne voulaient pas répondre à mes questions...comme s'ils voulaient m'obliger à devenir une anorexique mentale.... c'est comme si vous demandez "maman, j'ai faim, je veux un paquet de frites...."et qu'elle vous répond, tu en auras juste une aujourd'hui, la suivante, ce sera demain....
Mais pour ceux qui s'ennuient ou qui en sont malades, c'est un enfer.... Pour ceux à qui les profs arrivent à faire croire qu'ils sont moins que rien,c'est vraiment terrible ...
Titine, le saut de classe de tes enfats induit il une charge de travail plus conséquente? Ce qui me fait peur dans le saut de classe, c'est que mes enfants soient trop occupés par leur scolarité et manquent de place pour l'évasion, justement... | |
| | | titine
Messages : 357 Date d'inscription : 26/01/2008 Age : 50 Localisation : au paradis
| Sujet: Re: Le paradoxe de l'école pour les HP qui réussissent en s'ennuyant Jeu 26 Juin - 10:20 | |
| Quand je dis "saut" de classe, en fait, nous avons procédé à notre manière. D'ailleurs, l'an prochain, nous remettons le couvert avec notre deuxième.
Pour G, nous avons décidé qu'elle ferait 3ème et 4ème primaire en une année scolaire, lui permettant de passer en 5ème primaire cette année.
Le hic, c'est que l'enseignante refusait de lui faire faire sa 4ème. Qu'à cela ne tienne, nous avons fait la 4ème nous -même.
Ca donnait : journée 3ème primaire, maison 4ème primaire (les compléments de la 3ème) et en plus, elle avait solfège, guitare et tennis de table.
Je dois dire qu'elle était très très très occupée, mais ça lui a rendu la capacité de travailler vraiment, de produire un réel effort. Chose qu'elle ne connaissait pas.
Donc, cette année, elle est dans une classe de 5ème primaire avancée (un petit nombre de "doués" qui travaillent avec des 6èmes. Elle s'en sort à merveille et est très épanouie. Elle dit même de son institutrice actuelle qu'elle "lui a changé la vie" (ce sont ses propres termes la semaine dernière).
Quant à l'évasion, l'an dernier a été un peu difficile, mais elle retrouve un rythme normal cette année, avec une matière adaptée à sa façon de penser. (remarque, son institutrice travaille en réelle arborescence, chose qui doit être très difficile pour d'autres enfants). | |
| | | ming men
Messages : 493 Date d'inscription : 23/04/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Le paradoxe de l'école pour les HP qui réussissent en s'ennuyant Jeu 26 Juin - 10:44 | |
| Je crois qu\'il y a aussi un décalage plus ou moins grand au niveau de la conscience. Effectivement comme tu le soulignes, école qui engendre une douleur mental, et le fait de recevoir des messages positifs qui devraient dans une certaine mesure revaloriser l\'enfant dans le milieu scolaire.
je te donnes des exemples concrets si cela peut t\'aider. Dans un premier temps , mon parcours, tests succints vers 6 ans, saut de classe, le décalage toujours là parce que beaucoup de chose que je ne comprends pas de la part des autres, entre autre la compétition, et tout un tas de réactions et d\'amusements qu\'ils vivent dont je ne comprends pas le sens qu\'ils soient hp ou non. Ce décalage existe toujours à l\'heure actuelle, la différence fait que dans mon introspection , j\'en ai saisi l\'ampleur.
Pas de seconde classe sautée, mes parents s\'y opposent. Collège, ça commence à dégringoler , je suis dans une espèce de flottement à longueur de journée, niveau élèves c\'est la cata, je me crée des amis pour la maison, entre prise à partie ou superbe ignorance, ce potentiel ne m\'aide pas outre mesure, pourtant je suis avec des thqi, mais le décalage persiste, c\'est là que je commence à entrevoir la différence entre horizontalité et verticalité de l\'être, et que j\'essaie de comprendre pourquoi décalage, échec scolaire, je sors du système, je continue en candidat libre , je réussis mes exams ainsi sans pour autant bosser, vécu comme inmérité.
niveau prof, aussi bien que niveau élève, pas de messages positifs, rejet de la part des prof également, vécu parfois très fortement, \"niage \" de l\'existence propre, donc pas d\'image positive, hormis ça et là, ce que je nomme une lumière dans le noir, un prof qui me prend à part pour me dire, vous avez toute les facultés, pourquoi vous n\'y arrivez pas.
Je me suis focalisée à comprendre d\'où venait ma différence si les hp sont extra terrestre, je suis sur sur extra terrestre *rire*, ma vocation, je me suis donné la permission de la vivre très très tard, beaucoup d\'expérimentation nécessaire auparavant.
Bref, tout ça pour montrer que le décalage peut être encore plus grand lorsqu\'il s\'agit de la conscience. Pourquoi ? parce que ma différence outre venir du fait d\'être hp, vient du fait de la profondeur de l\'être. Je crois que nous en avions déjà parlé tout les deux il y a longtemps.
les enfants :
Mélanie , vit bien son décalage dans la mesure du possible , niveau test, il n\' y avait plus de barème, au delà du barème, au niveau scolaire, ça roule suivant le prof, un p\'tit c\'est pas ton niveau, tu peux faire mieux, elle refait tout ces cours à sa façon, elle a eu le déclic cette année, ex : elle est passé de 10 à 16 de moyenne en histoire. toujours montrer en exemple en primaire comme au collège, ça la soutient, valorisée, bien que parfois, je trouve dans l\'excès, puisqu\'il est arrivé que certaines instit lui délèguent le rôle de gérer la discipline dans la classe. Elle est un peu la psy de service auprès des camarades et apprend et a bien du ma à gérer parfois le ressenti des autres de par sa sensibilité.
Lucas, parcours différent pour l\'instant, mis de côté par l\'instit dès la maternelle, il lui a fallu du temps pour sortir de son côté spectre autistique, il s\'épanouit depuis cette année, on refait les cours à notre façon, bref, tout un ensemble de moyen est mis en place à la maison , pas de saut de classe, ça lui fait peur. Il ne refuse pas l\'autorité , symbolique très forte à l\'école. donc, ça roule .
Léo (6ans) refus d\'aller en classe. a 3 ans et demi, il me disait qu\'il aimait bien les cons parce qu\'ils le faisaient rire, qu\'ils n\'avaient pas de cerveau. à cet âge, on n\'est pas du tout dans le fonctionnement cérébral, je n\'ai compris qu\'il ya quelques jours en l\'aidant à se libérer. Il était dans le refus complet de l\'autorité, on y travaille doucement, ça se traduit par un refus de faire tout ce qui se rattache à l\'école, devoirs, leçons. Refus d\'apprentissage. Auto mutilation, rôle de \"bébé\" à la maison, refus de grandir , donc refus d\'apprendre, ça se décoince vraiment depuis une semaine, il met en matière en écrivant des rimes ou des contes courts.
Je te donne donc son décalage, outre le fait hp, il vient de la conscience et non de l\'intelligence. Lui explique l\'a libérer d\'un grand poids, et il est de plus en plus joyeux, épanoui. Je suis revenu sur sa reflexion d\'il ya 3 ans, et il a pu enfin en parler, se livrer est très important, mettre en mot est important, ça permet de dégager, (ça fait aussi partie de ma vocation), de décristalliser ces émotions bloquées et qui n\'ont pas pu se dégager. sa réponse était situé au niveau de cour de récré, dans l\'observation aux autres, c\'est à dire qu\'il les voit faire des choses dangereuses, se jeter pour s\'amuser contre un grillage, escalader ces me^mes grillages, jouer à touche touche en se donnant un coup de pieds plutôt que se toucher avec la main, bref, avec les enfants c\'est toujours simple et très parlant, il ne comprend donc pas pourquoi les autres ne voient pas le danger. niveau conscience, ça signifie que sa maturité dépasse donc celle de ses camarades qui eux n\'en sont pas encore à voir ou imaginer le risque, le danger. Il ya donc un décalage et pour lui, les autres sont fous, pour moi, les autres n\'ont simplement pas encore cette notion de danger, il l\'expérimente pour la comprendre à travers les blessures ou autres, pour prendre cette conscience que certains enfants ont déjà . cette prise de conscience s\'acquiert dans l\'enfance et l\'adolescence, imagine un enfant de 6 ans avec une conscience d\'un vieil ado de 20 ans, le décalage est forcément énorme et n\'est pas qu\'intellectuel.
Voilà, j\'espère que ça t\'aura aiguillé un peu .
Je te donne une image :
Quand tu es sur l\'eau, tu es à la surface, si tu regardes à l\'horizon, tu vois une multitude de chose, du centre , certains verront à 10 m de diamètre, d\'autres à 20, ect.... ceux qui ne voient qu\'à 10 m seront incapable de mesurer l\'ampleur de ce qui existe au delà de 20 mètres.
bien, ça c\'est pour la surface , puis il ya la profondeur, lorsque tu es sur l\'eau, tu peux descendre, plonger, dans cette profondeur, il ya aussi décalage entre ceux qui sont à la surface, ceux qui sont à 10 m , ou à 20m en dessous du niveau de l\'eau. Et ceux qui sont à 10 m ne peuvent mesurer l\'ampleur de ce qu\'il a en dessous de 10 m, simplement parce que pour eux, ça n\'existe pas.
Les décalages se situent sur 2 niveaux , l\'intelligence et la conscience. Cette notion de profondeur n\'a rien à voir avec ce qui est entrevue à la surface, si tu cumules les 2 , ton décalage est énorme, et malgré les attitudes positives de ton entourage envers la surface, si on ne te parle pas de la profondeur, tu le vis toujours très mal.
Dernière édition par ming men le Jeu 26 Juin - 11:42, édité 1 fois | |
| | | Madamelaministre
Messages : 665 Date d'inscription : 22/02/2008 Age : 49 Localisation : Au cabinet...
| Sujet: Re: Le paradoxe de l'école pour les HP qui réussissent en s'ennuyant Jeu 26 Juin - 11:37 | |
| Je crois que ma réussite à l'école vient du fait que, stratégiquement, je n'avais pas d'autre choix que réussir: c'est comme ça qu'on en sort le plus vite... Mais, sérieusement, jusqu'à la fin des secondaires, je n'ai strictement rien foutu.
Et je me sentais perpétuellement en décalage, la pire année ayant été la rhéto: tous mes potes étaient déjà dans le supérieur, restaient les gens de mon âge (mes parents ont refusé de ma faire sauter de classe, pour ne pas stigmatiser le retard mental de mon frère), et nous nous détestions cordialement... Donc, réussite ultra brillante en fin d'année, puisque je n'avais que ça à faire...
Puis le backlash à l'université: je n'ai jamais recommencé une année, mais j'ai eu systématiquement des repèches... Je cartonnais en première cession chez les profs dont j'aimais les cours (PGD en diplomatique médiévale, en paléographie, des trucs comme ça...), et moyen, moyen chez les profs que je n'aimais pas (philo ou histoire éco-soc, donnée par un gros porc...). Jen'ai jamais appris à étudier, et quand je réussissais, tout le monde trouvait ça normal: on ne m'a jamais dit que c'était bien... | |
| | | ming men
Messages : 493 Date d'inscription : 23/04/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Le paradoxe de l'école pour les HP qui réussissent en s'ennuyant Jeu 26 Juin - 11:43 | |
| réédit de mon post après tu ai posté MMLM | |
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| Sujet: Re: Le paradoxe de l'école pour les HP qui réussissent en s'ennuyant | |
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