Les troubles du comportement alimentaire

"Douance et troubles alimentaires

Anorexie et boulimie, tendance à l’intellectualisation, perfectionnisme, incapacité de reconnaître ses émotions, refus de grandir… Clichés typiques, largement répandus dans le domaine médical, cette vision classique des troubles du comportement alimentaire (TCA) détermine à l’heure actuelle l’orientation du suivi thérapeutique des jeunes filles qui en souffrent…

Malgré le taux d’échec important des traitements psychologiques existants, les médecins et psychologues semblent persister dans la voie prise depuis de nombreuses années sans penser à envisager la question sous un autre angle… Et si certaines jeunes filles douées « utilisaient » les troubles alimentaires pour répondre à leurs besoins non reconnus (sécurité, reconnaissance, passion, perfection, limites, frustration…) ? Et si elles s’étaient tout simplement fait piéger sur le chemin de leur quête d’identité par ces maladies complexes qui les éloignent un peu plus de leur être véritable ? "

Je ne vous indique pas la suite (sur douance.be)....

Beaucoup d'HP que je cottois ont, dans une certaines mesures, des troubles du comportement alimentaire...
Se remplir pour combler le vide de la vie ou son non sens, ne pas supporter son corps et vouloir n'être qu'une âme, s'émarger par perte d'identité... les raisons sont multiples pour s'emprisonner involontairement dans ce type de carcan que constitue l'anorexie, la boulimie, l'hyperphagie ou autre...

Et vous, on en êtes vous avec l'alimentation? qu'en pensez vous?

Il est important que la personne prenne conscience de ses limites corporelles, de son corps, dans ce que j'ai pu observé, il y a un décalage entre l'être/l'âme et l'image du corps en lui même.

Au niveau alimentation, je suis en diététique energétique, représentation particulière de l'homme qui explique le fonctionnement complexe du corps en tenant toujours compte de ses besoins et capacités en accord avec les cycles de la nature et le propre cycle biologique de la personne concernée. Un côté préventif et un côté curatif. (vision globale de l'être dans son milieu et le milieu).


Je citerais :

"absorber des aliments ou traiter les maladies avec des remèdes découlent du même principe : bien adaptés, ils favorisent les organes de l'être humain, préviennent et guérissent les maladies et protègent la vie, inadaptés ils blessent les viscères , aggravent les maladies et entraînent la mort."

"Ben Cao qui Zhen"

Ming Men, ce que tu dis m'intéresse beaucoup.
Effectivement, un décalage entre l'être et l'image du corps, souvent galvaudée par je ne sais quelle mystère. Je crois qu'on ne se voit généralement jamais telle que l'on est, mais c'est amplifié lorsqu'on souffre de TCA (l'anorexique qui se voit toujours énorme en étant rachitique en est la preuve).

POurrais tu expliquer ce qu'est la diététique énergétique? ce que tu me dis me fait penser un peu à l'Ayurvéda, qui tient en compte le cycle biologique de la personne et son environnement...

Dans ta citation, j'adhère totalement au fait que manger ou prendre des remèdes relèvent des mêmes principe. Par extension au TCA, j'ajouterai que souvent, l'être (l'âme?) malade a également des soucis avec la prise de médicaments / remèdes (en trop ou pas assez)... et pourtant, je suis persuadée qu'en suivant nos instincts, on sait ce qu'il faut prendre ou non...
Comment peut on expliquer que la personne refuse de suivre ce qu'elle sait être bon pour elle? destruction volontaire on non conscientisation de son humanité?

Je te répond plus tard, pas très dispo ce matin.

Je pratique la médecine traditionnelle chinoise, sous forme de tuina pour l'instant, pas encore l'acupuncture, je ne sais si ça viendra, le toucher reste pour moi important et une bonne base pour dégager ou redonner ce dont le corps à besoin, à voir avec le diagnostique fait au préalable. (tuina = massage thérapeutique)

C'est donc bien souvent du cas par cas puisque chaque être humain est différent , on tient compte de son avant naissance (ciel antérieur) et son après conception (ciel postérieur).

Citation :

Comment peut on expliquer que la personne refuse de suivre ce qu'elle sait être bon pour elle? destruction volontaire on non conscientisation de son humanité?

Je dirais refus de la vie tout court. ensuite , on ne peut pas aider quelqu'un malgré lui. C'est la phrase clé, on ne peut rien faire si la personne n'a pas, elle tout au fond, décider de bouger.

Dit autrement, si je fuis un symptôme, alors je ne progresserais pas, alors que si je l'accepte et le comprend non comme une gêne mais comme une information sur qui je suis, je suis prête à prendre conscience de.

on ne soigne pas le psychique, on prend conscience, et seule ensuite la personne, et elle toute seule, y peut quelque chose. Tout découle de sa motivation fondamentale. On est là à un niveau très supérieur, le glissement du manifestable vers le manifesté, la réalisation de soi, et sur ce thème personne ne peut intervenir, on est là à un niveau transcendant. Le corps, lui, en bon serviteur, on peut le soigner, mais l'individualité de la personne, sa personnalité, personne ne peut agir dessus mis à par elle même.

Refus de la vie, sans doute.

Je te rejoins dans le fait de ne pas pouvoir aider les gens malgré eux. Et que ce type de maladie n'est qu'un symptôme (comme beaucoup de maladie au demeurant) d'un mal-être.
Conscientiser le mal-être psychique est le premier pas. Mais de là, même si on a envie de faire quelque chose, les schémas et automatismes de défenses mis en place par le mental vis à vis du corps sont parfois plus puissant que le désir de guérir.

En travaillant sur le corps (outre les thérapeutiques classiques genre sonde gastrique et AD), on peut faire ressortir certaines choses qui datent d'il y a longtemps... Et en les mettant "à nue", on peut agir dessus.... mais, le mental étant souvent plus fort, il faudra à ce moment là lutter contre des schémas de fonctionnement qui poussent vers la maladie...

J'ai souvent l'impression que le corps n'est que la "parole" du malade. Dans le sens où, décharné, il va exprimer le refus de quelque chose, la vie / le lien aux autres / l'instrusion / la peur....
Et pourtant, c'est dans ce type de maladie ou on a l'impression que le corps et la tête sont dissociées...

Je n'ai pas (encore) tout lu.

Pour ma part, je remarque que dans les messages publicitaires ambiants, les gens sont poussés à dissocier leur corps de leur esprit, par exemple dans cette pub radio :
"Personne ne prend autant soin de vous que votre propre corps - faites un geste en retour, offrez-lui XXXX"
Ce spot publicitaire répété plusieurs fois par jour à la radio pousse à penser son corps de manière dissociée de son esprit, alors que de mon point de vu mon esprit et mon corps sont "un", je me défini autant par mon corps que par mon esprit.

Peux être interessant de décoder ce qui dans l'entourage parasite la pensée propre afin de se retrouver soi-même ?

Le corps, l'esprit, les médias, vaste sujet...

J'ai choisi de porter mon thème de mémoire (assistant social) sur les femmes SDF et leur rapport au corps, à l'esthétisme...
Si ces femmes répondent à des besoins primaires comme se nourrir, se protéger... nous sommes dans une société ou notre image nous représente, ou il faut se perfectionner, se masquer, être toujours plus au top...quelle influence peut il y avoir sur elles? Comment le vivent elles?
A Paris, il existe de plus en plus de structures qui apprennent aux femmes SDF à se soigner, à s'embellir sans se grimer... Est ce un reel besoin pour elles? jusqu'à quel point?
Le monde de la rue étant ce qu'il est, ne se mettent t'elles pas plus en difficulté en redevenant objet de séduction et de désir? Est ce un plaisir pour elles ou alors ne serait ce pas plutôt un désir de la société de les camoufler?
Je n'ai encore aucune réponse.

Tout cela etant dit, ce mémoire est une clé pour mon futur travail (j'aimerai lier rapport au corps et travail social) et...peut être bien une clé personnelle.

Ayant moi même des troubles alimentaires (boulimie) et un rapport avec mon corps complexe, j'aimerai comprendre un petit peu plus l'importance que le corps joue dans psychique, notre vie. Je sais que mon corps est la clé et pour autant je ne sais absolument pas gérer... C'est plus fort que moi et j'en culpabilise beaucoup.
Etrangement aussi, depuis que j'ai appris être une personne HP (la semaine derniere...Voilà qui est tout nouveau pour moi..!) je me suis sentie plus "lègere" (mouhahaha)... et j'ai eu envie de retenter un régime "une-bonne-fois-pour-toutes"... même si au fond je sais que tout cela est plus complexe que ça, n'en déplaise a ma famille.