gueule

Notice : il manque un endroit où exprimer ses coups de gueules. Voici le mien.



Etat bizarre.

Fin de soirée; assez saoul.

Louis Bertignac en concert sur la télé. Je kiffe cet instant présent.

L'alcool aidant, rien n'a d'importance.
Même si je n'ai pas d'avenir;
jusqu'ici tout va bien.

Je dis ne pas aimer la poésie mais ce message est structuré comme.
Ou pas?

(saoul je rappelle)

Je me fous toujours complètement de ma vie.
Pourtant, avec des efforts (argh), je pourrais en tirer quelque chose.
Mais quoi, et pour quoi?

Depuis très longtemps j'ai développé en moi ... je ne sais quoi.
J'en veux aux processus intellectuels intra et extra (éducation, système, société) qui m'ont mené là où j'en suis.
Mais j'y suis, et n'ai d'autre choix que de continuer.

Continuer à absorber l'absurdité de mon existence et du subjectif qui m'entoure.

Marre.
Marre de tout ça, mais pas d'échappatoire.

Pourquoi est-ce si difficile pour moi alors que ça semble si naturel pour les autres?


Et, pliz, pas de conseils.
J'en ai trop eu(s?).
Et ceux qui ont trop investis dans leurs conseils m'ont laissé tomber devant mon inefficacité.

ça te fais ça que quand "l'alcool aide" ou c'est un état permanent ?

J'ai vraiment écrit ça?
Ohlàlàlàlà!
Qu'est-ce que ça parait geignard et pitoyable.

C'est seulement avec l'alcool que je me met à exprimer des telles logorrhées, mais le fond, le contenu, est permanent.

L'alcool t'aide à exprimer pour l'instant et te fais fuir ta réalité. Une réalité que tu ne veux pas voir, la tienne.
Les conseils et tout le bla bla, c'est bien pendant un temps, là, c'est d'un coup de pied dans le c**** que tu as besoin. Prends ta vie en main, non tudju !! mon p'tit criquey, tu n'es pas condamné , c'est toi qui te condamne à présent. Secoues toi, va à la rencontre de toi même. Libères toi.

Citation :

L'alcool aidant, rien n'a d'importance.

c'est justement parce que rien n'a d'importance que tout est important. tout ce que tu dis est un appel au secours.

Citation :

Même si je n'ai pas d'avenir

Que vois tu dans l'avenir ? Rien ? C'est normal, l'avenir, le tien, le mien, il n'existe pas encore, tu le crées ton avenir à chaque instant, apprend à être créatif, créateur de ta vie.
Ce n'est pas quelqu'un qui te l'amènera sur un plateau, c'est toi même qui prends conscience de ce à quoi tu aspires.

Citation :

Je me fous toujours complètement de ma vie.

Si tel était le cas, tu n'aurais même pas besoin de le dire. NON, tu ne t'en fous pas, tu te leurres en croyant que la vie ne vaut pas la peine, parce que tu es embourbé dans ton truc.

Citation :

Pourtant, avec des efforts (argh), je pourrais en tirer quelque chose.

des efforts ? quel effort ? Pour tirer quoi ? la vie, ta vie ce n'est pas en attendre quelque chose, ce n'est pas tirer quelque chose, c'est la vivre sans intention.

Citation :

Mais quoi, et pour quoi?

Poses toi la bonne question. Le pourquoi , on s'en fout.

Citation :

Depuis très longtemps j'ai développé en moi ... je ne sais quoi.

trouves ce que c'est, tu le sais et tu n'oses pas encore te l'avouer. poses le .

Citation :

J'en veux aux processus intellectuels intra et extra (éducation, système, société) qui m'ont mené là où j'en suis.

Va plus loin, déballes, plonges dedans, fais tout remonter, va jusqu'au bout de ce que tu éprouves. ça pourra ta faire peur ce que tu découvriras tout au fond de toi. Mais vas-y, c'est le moment, vas -y, plonges dedans, fait remonter à la surface ces profondeurs.

Citation :

Mais j'y suis, et n'ai d'autre choix que de continuer.

ça c'est sur. Alors tu es face à un choix, soit tu continues sur le me^me registre, soit tu t'en extrait et tu te débourbes.

Citation :

Continuer à absorber l'absurdité de mon existence et du subjectif qui m'entoure.

Suivant là où tu te places, la vie est absurde, elle n'a aucun sens, elle n'a pas de limite , et si tu orientes ton regard dans un autre angle, tu vois que tout est à sa juste place. La vie est un paradoxe.

Citation :

Marre de tout ça, mais pas d'échappatoire.

à quoi veux tu échapper ? Ne vois tu pas que tu cherches juste à échapper à toi même !!

Citation :

Pourquoi est-ce si difficile pour moi alors que ça semble si naturel pour les autres?

C'est une illusion, Tu n'es pas les autres, va à ta rencontre. Tu continues de t'orienter sur l'extérieur, à chercher un miroir, un reflet. Sois ton propre reflet, c'est en toi que tu le trouveras.

cricri, tu crois que c est vachement mieux les chagrins d amour ?

CCdeP, tu peux lâcher un coup de gueule sur un chagrin d'amour, si tu veux.

Ce post peut être ouvert à tous les coups de gueule.

L'alcool ayant son effet dépressif et d'oubli, même à jeun, je sens que le seul but raisonnable de la vie est d'avoir des enfants et que je suis incapable de ne pas être solitaire (cf. http://www.asexuality.org/home/ je n'interviens pas sur ce site, mais cela peut refléter mon ressenti...)

Idée je devrais regarder dans leurs forums s'il y a aussi des gens qui le vivent mal.

Ah bon, je pense qu'il y a plein d'autres buts dans la vie que d'avoir des enfants...disons qu'avoir des enfants, c'est super dans la norme.
Perso, les gens qui n'en veulent pas et qui n'en font pas, je les admire, car la pression sociale est forte...et il faut pouvoir résister...

Disons que c'est le résultat de beaucoup de cogitations sur le thème de "à quoi ça sert de vivre?".
Etant surdouillet (comme bcp ici ) et n'ayant pas envie de faire souffrir mes proches, le suicide a toujours été une idée a écarter; mais alors ne reste que cette recherche du pourquoi (= pour quoi).

Imagine une vie avec un but clair, ce que ce serait.

pas d'évolution possible

Imagine une vie sans aucune envie.

criquey a écrit:

Disons que c'est le résultat de beaucoup de cogitations sur le thème de "à quoi ça sert de vivre?".
Etant surdouillet (comme bcp ici ) et n'ayant pas envie de faire souffrir mes proches, le suicide a toujours été une idée a écarter; mais alors ne reste que cette recherche du pourquoi (= pour quoi).

a titre personel, la paternite a donne un sens a ma vie, mais en annihilant tout ce que j avais construit avant
un point positif de la paternite: suicide impossible
c est d ailleur le plus gros point negatif.

les chagrins d amour ? peut etre juste des besoins affectifs hors norme finalement, et des attentes parfois contradictoires.

vivre sans envie : une vie de saint alors ? mais la il faut vivre.tu veux dire se trainer ?

criquey a écrit:

Imagine une vie sans aucune envie.

Je connais. régulièrement deux trois jours au lit, un trou béant dans l'abdomen, à s'en tordre. Puis un fois le tour de ménage fait ça repart pour un tour de manège comme disait Super Mario. Et je dois dire que ce que je vois pour l'instant comme facteur décisif pour le début de la remontée est d'arrêter de vouloir avoir envie. De se laisser ne pas avoir envie. Parce que selon moi la volonté non assise sur l'envie bloque l'éclosion de cette envie. Parce que c'est une volonté de sécurité, en fait. Savoir où on va, ce qui est une impossibilité. Or la survenue de l'envie est pure spontanéité.

Et si mon existence de paresseux égotique absolu servait de catalyseur aux autres; tout comme M. Fourniret a servi de catalyseur du mal?

Tu veux dire catalyseur version "repoussoir" ?
Le genre que les mamans montrent à leur enfant---> regarde ce que tu vas devenir si tu ne finis pas ta soupe, ne travaille pas bien à l'école, n' obéis pas, ne rentre pas dans le rang etc, etc...

CoeurCroise de PleeTeqste a écrit:

un point positif de la paternite: suicide impossible
c est d ailleur le plus gros point negatif.

Bah au moins, voilà une excuse qui fait figure honorable.
Pour moi qui n'en dispose pas, j'en ai trouvé une autre non moins efficace: la curiosité irrésistible que m'inspirent les fiascos à venir... Comment pourrais-je quitter ce monde sans connaître et honorer les ratages que la vie a déjà si minutieusement disposés sur mon chemin, les déconfitures qu'elle m'a si soigneusement concoctées pour plus tard?

Citation :

vivre sans envie : une vie de saint alors ? mais la il faut vivre.tu veux dire se trainer ?

Pas forcément. L'idéal de l'ataraxie, où ce ne sont plus les passions ni les désirs qui nous animent, mais la volonté.
Cela dit, il y a des jours où la volonté s'emmerde ferme...

Quand tu as touché du doigt le vrai toi, et que quand tu es là-dedans, la vie elle-même prend une autre teinte, à la fois plus indifférente et en même temps tellement plus profonde et riche, et vive...

La volonté s'emmerder ? *rire* ,en observant la volonté s'emmerder, tu ne t'emmerdes jamais, impossible.

Yep. Ming men: one point.

pluton a écrit:

Comment pourrais-je quitter ce monde sans connaître et honorer les ratages que la vie a déjà si minutieusement disposés sur mon chemin, les déconfitures qu'elle m'a si soigneusement concoctées pour plus tard?

+1

a condition, bien entendu que tu restes en mouvement sinon, c est juste de l entropie, au ralenti.

ming men a écrit:

Quand tu as touché du doigt le vrai toi, et que quand tu es là-dedans, la vie elle-même prend une autre teinte, à la fois plus indifférente et en même temps tellement plus profonde et riche, et vive...

La volonté s'emmerder ? *rire* ,en observant la volonté s'emmerder, tu ne t'emmerdes jamais, impossible.

ming men fait l apologie de la vanne



elle est des NOTRES ( en creole, des ZOTRE)

Et toi l'apologie de la mauvaise bière .